ombres chinoises

150 Mc - 2010

“Un seul matériau, pur couleur et surface, devient le protagoniste d’un nouveau concept d’exposition.

Un espace qui se présente comme un laboratoire ludique-matériel.

La résine est la protagoniste sous toutes ses expressions. Un concept d’exposition conçu par UdA en collaboration avec Adelaide Testa pour la marque Rezina, qui, à travers chaque élément individuel, invite à interagir avec les textures et les couleurs, stimulant l’imagination et la créativité.

Le dispositif d’exposition est totalement inédit. Sur les murs, de grands panneaux en fibre de densité moyenne, animés par des découpes verticales dans lesquelles, comme dans un jeu de construction libre, des échantillons de résine sont insérés, offrant la possibilité de former des compositions toujours différentes.

Au centre, toujours en fibre de densité moyenne, une table à la ligne essentielle mais très fonctionnelle. Les profils biseautés mettent en évidence les différentes couches de matière et permettent de jouer avec les différentes perspectives, cachant à la vue un large échantillon complet.

L’immédiateté et la simplicité de l’espace sont soulignées par des images graphiques évoquant l’imaginaire de l’enfance : une tente de cirque, un gratte-ciel, un éléphant et une usine avec sa cheminée fumante.

Le tout dans des tons aussi neutres que possible, pour faire ressortir la densité, la richesse, la lumière et les teintes des résines. Une série de solutions et de stratégies oscillant entre la réduction de la résine à un pigment chromatique pur, une masse de couleur coagulant en solides monochromatiques, et la complète dématérialisation de la substance époxy transformée en pur effet lumineux.

Cela devient particulièrement évident dans le traitement des revêtements de sol existants. Le parquet a été partiellement recouvert d’un film de résine anthracite gris homogène qui, à travers des lignes et des coupes géométriques, interagit avec la table centrale et les autres objets dans un jeu d’ombres et de lumières caravagesques apparentes.

C’est un espace sans physicalité, en contraste avec la forme presque opulente de l’installation pensée par Nucleo, qui intègre l’accès au sous-sol. Suspendue entre l’objet trouvé de l’avant-garde du XXe siècle et l’ère préhistorique, la gigantesque matriochka haute de plus de deux mètres devient une présence silencieuse, une silhouette abstraite faite d’alternances de lumière et d’ombre modulées par la structure à couches revêtue de résine blanche optique.


Projet d’Andrea Marcante et Adelaide Testa

Collaborateurs : Oliver Hutchison

Photographe : Pasquale Formisano”