Il projet implique la rénovation pour un usage de cabinet d’avocats d’espaces situés dans un immeuble du XIXe siècle en plein centre de Turin, pour une superficie totale de 200 m².
L’idée du projet se dessine autour des demandes du client : une avocate souhaitant atténuer la distance que l’austérité de ces lieux (surtout dans les grandes villes italiennes) crée souvent délibérément entre le client et le professionnel.
Un “bureau à domicile” pour rapprocher et rendre plus humaine, même à travers les espaces, cette activité de conseil sur des questions qui nous rendent souvent, en tant que clients, émotionnellement et psychologiquement fragiles.
La dimension domestique et le confort qui lui sont associés sont déclinés dans le design du mobilier, le choix d’éclairages plus décoratifs que techniques, et en général dans le choix des matériaux utilisés : sol en marbre noir à l’entrée et dans le couloir, miroirs au mur et dans certains meubles (sérigraphiés avec des motifs reprenant le dessin du parquet) et encore papier peint dans les bureaux et boiseries comme “ceinture” pour définir de manière traditionnelle, mais avec des dessins contemporains, les arrière-plans du mobilier dans la salle de réunion.
Le projet s’articule en référence non seulement aux éléments architecturaux contemporains de l’immeuble, mais aussi à un passé plus récent à travers des citations d’importants architectes turinois :
- Carlo Mollino, pour l’utilisation d’images sérigraphiées sur les portes des armoires murales et dans la bibliothèque de la salle de réunion.
- Toni Cordero, en réinterprétant des éléments classiques tels que les cadres en plâtre (dans le projet placés contre le mur pour “structurer” le papier peint) et les rosaces au plafond dessinées dans le projet selon de nouvelles géométries stéréométriques en support des nouveaux lustres.
On met en évidence des cadres en plâtre et des “cadres” en tube métallique pour encadrer des espaces comme le comptoir à l’entrée et l’espace technique à l’arrière, pour définir les revêtements muraux en marbre blanc arabescato (qui modifient à leur tour les relations spatiales entre la fenêtre et le volume de la salle de bain) et encore des cadres pour “soutenir” des meubles tels que la bibliothèque et de nouvelles cloisons.
Un cabinet d’avocats conçu avec des matériaux et des motifs, dans un rappel continu à travers le temps, comme une volonté explicite d’évoquer des pensées multiples, dans un contexte où règne en maître la magie des mots.
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Matériaux et mobilier :
Revêtements Dedar et Elitis, peintures murales Farrow & Ball et Flamant.
Hall d’entrée et réception :
comptoir avec miroir laqué et satiné, structures métalliques avec filets tendus et cloisons en stratifié et verre satiné, tout selon le dessin de Marcante-Testa, suspensions en verre Minaret et Turret de Niche Modern, armoire murale avec reproduction de paysage par sérigraphie ancienne.
Suspensions dans la zone d’attente et les bureaux Rich Brilliant Willing, fauteuils Mojo d’Arflex.
Salle de réunion :
Bibliothèque en MDF peint et structures métalliques, table avec plateau en stratifié métallique sur contreplaqué, tout selon le dessin de Marcante-Testa. Fauteuils About a Chair de Hay avec tissu Kvadrat, lustre Piet Hein Eek.
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Projet d’Andrea Marcante, Adelaide Testa
Collaborateurs : Giada Mazzero, Hyemin Ro
Photographe : Carola Ripamonti
